vendredi 31 janvier 2014

Etat des lieux du tutorat en 2014

Par François Gabaut
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Ou comment évoluent les pratiques tutorales

Tutorat ? Vous avez dit tutorat ? De quoi parle-t-on ? Il serait intéressant de clarifier la notion de tutorat. Qu'entend-on par tutorat aujourd'hui en 2014 ? Est-ce que le tutorat d'aujourd'hui est le même que celui d'il y a 20 ans, 50 ans ? Les pratiques du tutorat ont-elles évoluées ? L'artisanat, grand pourvoyeur d'apprentis, longtemps en tête dans cette pratique est-il toujours le premier utilisateur d'alternants en France ? Le tutorat a t-il pris en compte les nouvelles technologies ? Quels sont les nouveaux diplômes qui l'on peut préparer en alternance ?

Les types de tutorat

Contrairement à ce qui se pratiquait il y a un demi siècle, le tutorat concerne en grande partie l'alternance, mais pas uniquement. On tutore de jeunes apprentis, des contrats de professionnalisation, des collègues en mobilité entrés dans un dispositif de période ou de parcours de professionnalisation, des nouveaux entrants, des nouveaux recrutés, des intérimaires... La liste des bénéficiaires est longue aujourd'hui.

Les classiques de tutorat

Les pratiques du tutorat les plus courantes restent l'accompagnement "physique" qui peut se résumer ainsi : "J'accompagne une personne à qui je transmets mes compétences dans mon service. Je lui montre ce qu'il doit savoir, activité du métier et bonnes pratiques et je l'accompagne jusqu'à son autonomie". Mais ces pratiques ont aussi évolué avec les nouvelles technologies et en fonction des besoins des entreprises.

Les nouvelles pratique

  • Le tutorat à distance : Je peux tutorer une personne qui n'est pas dans mon service et qui peut éventuellement travailler à l'autre bout de la France... ou du monde. Je vais alors la tutorer à distance, tout comme je peux manager un collaborateur à distance. Je réalise un suivi par téléphone et par mail. Je peux mettre en place des réunions en visioconférence. Je nomme près de mon tutoré un ou plusieurs tuteurs de compétences. Je fais des points réguliers. 
  • Le tutorat inversé : Le tutorat peut être inversé. Ce sont les juniors qui accompagnent les seniors sur les nouveaux outils. Ce sont les étudiants ingénieurs ou ceux des grandes écoles qui transmettent leurs connaissances aux collaborateurs d'un service, à un tuteur. Le tuteur n'est pas toujours celui que l'on croit !

L'apprentissage se tourne vers les grandes entreprises


L'artisanat n'est plus l'unique entreprise à développer l'apprentissage. Les grandes entreprises s'y mettent également depuis plus de 20 ans. Fini l'époque ou l'on entrait en entreprise parce qu'on ne travaillait pas assez à l'école ! L'ouverture du tutorat aux grandes entreprises a offert un ballon d'oxygène aux jeunes et aux écoles.

Aujourd'hui, entrer en alternance est un vrai choix, qui met en concurrence de nombreux candidats. Un entretien de recrutement pour alternant est identique à un entretien de recrutement pour un emploi : il faut montrer sa motivation, ses compétences déjà acquises. Le niveau de diplôme est de plus en plus élevé. Tout un parcours du combattant que seuls les plus tenaces remportent.

Ce sont des milliers d'étudiants qui entrent chaque année dans les grands groupes : Areva, Total, la SNCF, les banques et mutuelles, l'immobilier, le bâtiment, l'hôtellerie, etc.

Des diplômes de plus en plus élevés accessibles à l'alternance


Aujourd'hui, on peut préparer en alternance une licence, un master, un diplôme d'ingénieur. La pratique de l'apprentissage qui formait des CAP, des BEP a évolué vers des Bac+3 à Bac+5. Certaines entreprises à la recherche d'expertises pointues ne recrutent que des niveaux au-delà de la licence. L'apprentissage n'est plus ce qu'il était il y a 50 ans.

Comment se profile l'avenir de l'alternance ?


Il faut sortir des clichés, des idées reçues. Le tutorat devient la meilleure solution d'intégration dans l'entreprise aujourd'hui. Les apprentis qui ont fait leurs preuves pendant un ou deux ans ont largement plus de chance d'être recrutés que les candidats "inconnus" à compétences égales. Les jeunes l'ont bien compris.

Quant aux entreprises qui mettent en place un tutorat pour mieux intégrer leurs collaborateurs, elles savent que cette pratique est garante de qualité. Elle valorise le tuteur tout en rassurant le nouvel entrant. Cette pratique ne fait que se développer dans une période ou les recrutements se raréfient. Tout le monde y trouve son compte !

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