Il correspondait à la période allant du 20 janvier au 18 février du calendrier grégorien.
Il tirait son nom « des pluies qui tombent généralement avec plus d'abondance de janvier en février », selon les termes du rapport présenté à la Convention nationale le 3 brumaire an II (24 octobre 1793) par Fabre d'Églantine, au nom de la « commission chargée de la confection du calendrier ».
Comme vous l'avez peut-être remarqué, la marine nationale française aime baptiser ses navires des noms de mois républicains.
C'est le cas d'un sous-marin dont le sort émût nombre de français à l'époque. Il s'agit du Pluviôse, premier de la classe Pluviôse (9 sous-marins de cette classe furent construits entre 1905 et 1910). Construit par les chantiers de Cherbourg en 1905, il coula le 26 mai 1910 au large du port de Calais, percuté par le paquebot le Pas-de-Calais, faisant vingt-sept victimes.
Ce mois est également resté célèbre par la Loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) instituant la division territoriale qui est parvenue jusqu'à nous : départements, arrondissements, cantons, communes. Elle crée aussi des organes représentatifs tels que le conseil général et des organes exécutifs représentant l'Etat, tels que les Préfets. Une grande partie de ces innovations est toujours d'actualité aujourd'hui, même si le mille-feuille territorial est remis en question pour les coûts qu'il engendre et la complexité qu'il crée.
Je sais que pour beaucoup cette période est peu appréciée : froid, neige, pluie... conditions pénibles pour ceux qui travaillent à l'extérieur où qui sont forcés de vivre dehors. Pour ce qui me concerne, urbain privilégié que je suis, c'est aussi la période qui me fait apprécier les balades frileuses dans un bon gros manteau et le retour au foyer qui, pour le coup, n'aura jamais aussi bien porté son nom ! Pendant que j'y pense, avez-vous remarqué que les jours rallongent ?
Bon Pluviôse à tous !
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