Vous vous souvenez peut-être du premier opus de Christian Morel, dont j'ai fait la revue dans le blog : Les décisions absurdes tome 1 - Sociologie des erreurs radicales et persistantes.
Après avoir posé le sujet dans ce tome, il a récidivé en 2012 en s'intéressant aux moyens de les éviter.
La quatrième de couverture est vraiment très bien rédigée. Comme je ne vois pas quoi ajouter, et n'écoutant que mon sens aigu du pragmatisme, je me contenterai de la reproduire in extenso ici :
C'est une mine pour tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin à la prise de décision et à la notion d'autonomie de la personne dans les organisations. Parmi toutes les réflexions de Christian Morel, il y en a une en particulier que je trouve très parlante à propos de l'influence de la punition sur la non-transmission des erreurs. Elle est tellement grande que le principe de non-punition a été institué dans certains secteurs, comme celui de l'aéronautique (c'est le cas d'Air France et de l'armée de l'air). Voilà des exemples qui gagneraient à être imités plus souvent tant la résolution de problème se résout souvent à la recherche de coupables !!
Ce n'est pas la seule pépite de ce livre, c'est une vraie mine d'or que je vous recommande chaudement.
"Dix ans après Les Décisions absurdes, Christian Morel reprend son enquête où il l'avait laissée et se penche sur l'émergence, dans des univers à haut risque, de dynamiques visant à favoriser la décision éclairée. Renouant avec une marque de fabrique qui a fait ses preuves, il met à contribution des cas d'école saisissants, allant des cockpits des avions aux sous-marins nucléaires, en passant par les randonnées hivernales en haute montagne.
Pour n'en donner que quelques exemples, l'auteur montre que le débat contradictoire a été déterminant pour la fiabilité des réacteurs nucléaires de la Marine américaine, que l'introduction d'une check-list de bloc opératoire a réduit la mortalité chirurgicale dans des proportions considérables ou que l'armée de l'air ne sanctionne plus les erreurs pour faciliter la remontée d'informations.
À partir de ces expériences, Christian Morel esquisse ce qu'il appelle des «métarègles de la fiabilité», synthèse de lois sociologiques et de prescriptions cognitives, comme la formation aux facteurs humains, les politiques de non-punition, les processus d'avocat du diable ou l'interaction généralisée. La sociologie des décisions hautement fiables qu'il propose va à l'encontre des idées reçues et s'applique, par sa vision étendue, à toute activité."Je dois dire que le contenu de ce livre valait bien les 10 ans d'attente depuis le 1er tome en 2002.
C'est une mine pour tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin à la prise de décision et à la notion d'autonomie de la personne dans les organisations. Parmi toutes les réflexions de Christian Morel, il y en a une en particulier que je trouve très parlante à propos de l'influence de la punition sur la non-transmission des erreurs. Elle est tellement grande que le principe de non-punition a été institué dans certains secteurs, comme celui de l'aéronautique (c'est le cas d'Air France et de l'armée de l'air). Voilà des exemples qui gagneraient à être imités plus souvent tant la résolution de problème se résout souvent à la recherche de coupables !!
Ce n'est pas la seule pépite de ce livre, c'est une vraie mine d'or que je vous recommande chaudement.
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Quelques mots sur l'auteur
Ancien cadre dirigeant dans les ressources humaines et après avoir forgé son expérience dans le monde de l'entreprise, il s'intéresse à la sociologie de la prise de décision, de la négociation et de la communication.
Parmi ses publications : La grève froide (1981), Les décisions absurdes (Gallimard, Bibliothèque des Sciences Humaines, 2002), Les décisions absurdes II. Comment les éviter (Gallimard, 2012).
Lien vers le site de l'auteur : http://christian.morel5.perso.sfr.fr/index.htm
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