Rien n'est aussi simple qu'il n'y paraît - tout ce qui peut tourner mal tournera mal - chaque chose prend toujours plus de temps qu'on ne le prévoyait au départ.
On peut envisager deux conceptions de la loi de Murphy.
La première conception peut être considérée comme une expression du pessimisme érigée en mode de vie ou de pensée.
En France, on parle de loi de l'emmerdement maximum, ou "loi de la tartine beurrée" (la tartine tombant toujours du côté beurré).
C'est ce qui nous fait dire par exemple que les files d'attente aux caisses des supermarchés dans lesquelles nous ne sommes pas vont toujours plus vite que celle où nous trouvons.
Une autre conception peut être de regarder la loi de Murphy comme une incitation à l'intégrer dans tout processus de conception ou de décision
L'objectif est ici d'anticiper sur les aléas et de diminuer la criticité de ceux-ci.
C'est particulièrement utile dans des contextes de création de nouveaux produits ou processus : on ne considérera pas la loi de Murphy comme vraie, mais on concevra tout système comme si la loi était vraie. En particulier, un équipement doit être à l'épreuve, non seulement des accidents les plus improbables, mais aussi des manœuvres les plus stupides de la part de l'utilisateur.
Conséquences
Il n'est pas question ici de sombrer dans une paranoïa qui nous pousserait à tout anticiper.
Cependant :
- il peut être utile de s'interroger sur la nature des aléas qui peuvent affecter notre organisation, c''est un principe de bon sens.
- s'agissant de gestion du temps, il est utile de garder une marge de manœuvre pour les imprévus.
Les origines de la loi de Murphy
Elles restent assez confuses, leur paternité est assez difficile à définir précisément.
A l'origine, Edouard Murphy (1918-1990) est un ingénieur américain en aérospatiale qui travaille dans les années 40-50 pour l'US Air Force (armée de l'air américaine).
Dans le cadre d'une expérience sur les effets de la décélération sur les pilotes menée en 1948 à l'initiative du Capitaine Stapp qui dirigeait ces recherches, des électrodes avaient été installés sur un chimpanzé mais ils n’enregistrèrent aucun signal puisque l’assistant chargé de les installer les avaient placés à l’envers. Edward Murphy, qui était responsable de cette expérience, déclara : « Si l’on donne à ce gars une façon de faire une erreur, alors il la fera” en référence à son assistant.
C'est quelques temps après que les lois de Murphy ont vraiment pris corps. Interrogé lors d'une conférence de presse sur le succès d'une expérience jugée novatrice et dangereuse, Stapp mis en avant le souci de prise en comte de la loi de Murphy... et c'était le début la célébrité !!
Depuis, cette loi est généralement exprimée par : “si quelque chose peut mal tourner, alors cette chose finira infailliblement par mal tourner”.
Elle a donné lieu à une littérature abondante et à la naissance d'innombrables lois similaires touchant pratiquement tous les domaines.
Elles ont été regroupées par Arthur Bloch en 1978 dans un livre qui reste un bestseller sans cesse réédité : "Murphy's Law and Other Reasons Why Things Go Wrong".
Bonjour
RépondreSupprimerAh sympa, je ne connaissais pas l'origine de la loi de Murphy.
En tout cas, elle explique que tous les circuits de commande soient doublés dans un avion.